MINEUR.ES

Quelques conseils à l’usage des mineur.es pour s’en sortir au mieux !

Si tu dois n’en retenir que 3 :
1) Ne jamais parler à la police sauf quand on veut donner notre identité (nom, prénom, date et lieu de naissance) . Pour le reste, on peut répéter inlassablement «je n’ai rien à déclarer» à toutes leurs questions, même si ça les énerve, c’est ton droit et c’est efficace !
2) Eteindre son tél au plus vite et ne jamais donner son code de téléphone car ils se serviront du contenu SMS et vidéo pour t’incriminer.
3)
Demander un.e avocat.e du collectif d’avocats, leurs noms figurent sur Paris-Lutte-Infos avant les manifs !

Toi ou ton.ta pote s’est fait arrêter,et sort avec une convocation/date de procès ? Tu n’es pas seul.e, contacte la Défense collective Paris-Banlieues : defensecollective-pb@riseup.net


1) Pendant le blocus/la manif :

Il est courant que les flics viennent demander aux directions des lycées de balancer les noms ou adresses des jeunes qu’ils ont remarqué lors des blocus ou des départs de manifs. Le plus souvent, les directions coopèrent et balancent leurs élèves. Du coup, il vaut mieux brouiller son identification pour éviter les ennuis : face à ceux qui filment (profs, proviseurs ou autres) et potentiellement qui vont nous balancer aux keufs, masquons-nous le visage et préférons des fringues non reconnaissables (sans trop logo ou motifs)

Dans les bahuts de banlieue surtout mais ça arrive aussi dans Paris, les keufs peuvent partir en roue libre. Pour se protéger des armes de la police on peut porter un masque de plongée pour les yeux, souple et qui englobe les arcades contre les flashball et aussi un masque respiratoire de bricolage en papier contre les gaz lacrymo. Le maloox ou xolam s’achète pour pas cher en pharmacie et, dilué dans de l’eau, permet de calmer les effets des gaz.

Dans tous les cas restons solidaires : rester avec le gros des gens et ne pas partir en courant sans raison d’un danger immédiat permet de limiter les mouvements de panique qui sont favorables aux keufs pour nous disperser ou procéder à des arrestations. Si les flics se rapprochent un peu trop, se tenir les un-es aux autres par les épaules et faire grappe peut suffire à dissuader des arrestations.

2) Si on se fait interpeller :

Faire le poids mort, se laisser tomber comme une vieille chaussette pour ne pas faciliter son arrestation, si besoin adopter la position boule au sol et protéger ses côtes et sa tête des coups

Crier, prévenir nos camarades pour leur permettre de réagir

Il est important d’éteindre au plus rapidement son téléphone et ne jamais donner le code PIN car les flics utiliserons les contenus SMS et vidéo à charge contre nous.

3) Au comico :


Le contrôle d’identité et la nasse durent maximum 4H. La garde-à-vue maximum 24H pour les 13-16 ans et maximum 48H pour les 16-18 ans. En garde-à-vue les keufs sont obligés de :
prévenir tes responsables légaux
– te permettre un entretien de 30min avec ton avocat.e
– te permettre de voir le médecin (obligatoire si -16 ans)
S’ils ne respectent pas tes droits, ne leur dit surtout pas ! Cela pourra peut-être permettre à l’avocate de faire annuler la procédure contre toi une fois arrivé.es au procès.

Au comico, tout ce que tu diras en audition ou hors audition sera retenu contre toi. Répétons inlassablement « je n’ai rien à déclarer ». Si on le souhaite donnons uniquement notre petit état civil : nom, prénom, date et lieu de naissance, adresse. On nous demande des noms ou de nous reconnaître nous ou un.e de nos camarade sur une photo/vidéo ? Soyons solidaires, même si on reconnaît parfaitement la personne, on n’a rien à déclarer ! Les flics sont là pour nous charger, et nos propos peuvent constituer des preuves contre nous. La meilleure défense c’est le silence !

Ne jamais rien signer, ce sera utile pour la défense

Refuser le fichage photos/empreintes/ADN, c’est un délit léger mais qui permet de ne pas être inculpé.e ailleurs plus tard